Sayuri marchait sans but de précs, allant là où ses pas la guidaient. Lorsqu'elle arriva dans le parc, la nuit était déjà tombée. Elle fit une halte, et tendit l'oreille, sans bouger. Depuis là ou elle était, elle entendait du bruit, mais en voyait rien. Elle avait beau écarquiller les yeux, s’ébaubir, s’ébrouer. Rien. Le rien sans le tout, sans le cela, sans le moins le plus, juste le néant. Pourtant, après quelques secondes, de la pénombre sortait des ténèbres, la pupille se forgeait en oeil de chat, et les bâtiment,s bien fixés dans leurs recoins se grisaient à être l’objet de tant d’attention.
Si elle regardait autour d'elle, elle ne voyait pas du noir, mais des nuances infinies, de l'intelligence inachevée, des ombres entières qui flottaient dans la nuit afin d'en former le spectre des ténèbres gribouillées de demi-teintes plus enveloppantes, plus rassurantes. Des couches et des couches de couverture d'un brouillard épais mais apaisant, à remplir ainsi le vide ou l'inconnu de ce flou précieux aux esprits myopes.
Au bout d'une ou deux minutes, Sayuri secoua la tête, et se dirigea vers une partie du parc qui était éclairée, les mains enfoncées dans ses poches et la tête droite.